Pour les amateurs de séries rélé, elle est l’intrépide Lady Rose de Downton Abbey. Pour Disney, elle est Cendrillon, la princesse de conte de fées dirigée par Kenneth Branagh. Rencontre avec une post-ado lumineuse et bien dans ses baskets.
Est-ce un rêve de petite fille d’incarner un personnage comme Cendrillon ?
Lily James : Bien sûr ! C’est un rêve d’incarner ce personnage, de tourner sous la direction de Kenneth Branagh et de me retrouver sur un tapis rouge entourée de Cate Blanchett et Helena Bonham Carter ! Pincez-moi ! [Rires.]
Vous sentiez-vous princesse sur le tournage ?
L.J : Il faut se méfier des apparences. Oui, je portais des tenues magnifiques, mais cela ne m’empêchait pas d’être frigorifiée ! Et imaginez-vous aller aux toilettes avec une robe de bal qui pèse son poids … Parfois, vous vous sentez un peu moins princesse qu’à d’autres moments ! Sinon, je me souviens de la toute première scène que j’ai tournée : je devais galoper sur un cheval, au milieu d’une forêt magique, entourée de fleurs. Des ventilateurs géants répandaient du pollen dans les airs. A cet instant précis, je me suis dit que je vivais un conte de fées.
Parlons un peu de LA robe, celle que vous portez pendant le bal …
L.J : Elle est incroyable, n’est-ce pas ? Dès que je l’enfilais, je me sentais transportée dans une autre dimension. C’est une robe qui vous donne immédiatement de la classe et de la prestance. Nous avions tous peur de l’abîmer pendant la scène de danse. Il fallait surveiller chacun de nos pas. Quelle angoisse ! On peut presque dire que cette robe menait sa propre vie …
Il paraît qu’elle était très lourde …
L.J : Oui ! Un vrai bonheur pour mon partenaire, Richard Madden, qui était censé me soulever ! [Rires.] J’ai senti qu’il redoublait d’effort !
Est-ce vrai que votre famille a assisté à la grand scène de bal ?
L.J : C’est vrai ! Mon frère était en costume parmi les figurants, et ma maman se trouvait en régie. Cette scène était incroyable à tourner. Je portais cette robe sublime au milieu de centaines de figurants, Richard Madden [le prince] me regardait avec bienveillance, un orchestre jouait de la musique en direct … Tout était parfait. Les techniciens avaient les larmes aux yeux. La magie était là.
Votre Cendrillon a l’air plus vaillante que celle du dessin animé …
L.J : Nous avions très envie de nuancer ce personnage. Cendrillon n’est pas qu’une fille en détresse. Elle a affronté seule, les épreuves de la vie grâce à sa force de caractère. Quand elle rencontre le prince, elle est à égalité avec lui : chacun a besoin de l’autre. Mais il est hors de question pour elle de changer : accepte-moi comme je suis ou ne m’accepte pas.
Êtes-vous comme elle ?
L.J : J’essaie. Les gens pensent souvent que si vous êtes souriante et sympathique, c’est que vous n’avez pas de personnalité. Le film prouve le contraire.
Vous êtes-vous bien entendue avec votre prince ?
L.J : Nous avons vraiment passé du bon temps ensemble. Notre jeu favori ? Se plaindre entre les prises. Vous savez-bien que les acteurs adorent se plaindre, n’est-ce pas ? [Rires.]
Dans le film, Cendrillon est aidée par sa marraine, la bonne fée, incarnée par Helena Bonham Carter. C’est elle qui va changer votre destinée. Qui a joué ce rôle dans votre vie ?
L.J : Ma famille. Leur amour inconditionnel est mon trésor. Ils ont toujours été là pour moi, ils ont accepté mes choix et mes décisions. C’est mon père qui m’a donné envie de faire de la comédie : quand j’étais petite, il lisait des histoires en prenant des voix différentes pour chaque personnage. Ma famille était à mes côtés lors de l’avant-première mondiale de Cendrillon. Mon frère n’arrivait pas à croire que les photographes criaient mon nom !
Quand avez-vous compris que la vie n’était pas un conte de fées ?
L.J : La première fois que j’ai perdu un être cher. C’est à ce moment-là que je me suis rendue compte combien la vie pouvait être cruelle et qu’il etait impossible d’avoir le contrôle sur tout.
Croyez-vous au prince charmant ?
L.J : Je crois surtout que nous avons chacun des centaines de princes charmants potentiels ! [Rires.]
Quelle est la chose la plus incroyable qu’un garçon a faite pour vous ?
L.J : Quand j’étais adolescente, l’un de mes petits amis a rejoué une scène de ‘Love Actually’ devant ma porte ! C’était trop mignon. Il avait tellement peur que ce soit ma mère qui lui ouvre … [Rires.]
Air le Mag | Avril 2015 | Retranscrit par Lily James France ©