Après une existence sous les feux des projecteurs , Lily James est contrainte de faire une pause à cause de l’épidémie. Voici comment elle a ralentit son quotidien, et voit la vie sous un regard nouveau.
Pour la première fois depuis des années, Lily James ne prend pas la route pour un projet de film ou pour passer ses nuits à faire des apparitions glamours sur les tapis rouges. Une épidémie frappe le monde, et l’actrice, que vous connaissez probablement déjà pour les rôles de la rebelle Lady Rose MacClare dans Downton Abbey et de l’héroïne du remake Disney de Cendrillon, fait une quarantaine discrète dans sa maison de Londres. Et à sa grande surprise, elle adore cette immobilité.
Lily, 31 ans, a bien mérité ce moment de repos. Depuis son diplôme à l’école d’Arts Dramatiques en 2010, elle a travaillé non-stop, apparaissant dans de nombreuses séries et de nombreux films à succès et récoltant les standings ovations des critiques pour sa profondeur et son extraordinaire présence à l’écran.
A venir prochainement, Lily interprète Mrs de Winter dans Rebecca, le remake de Netflix très attendu du roman classique gothique de Daphne du Maurier, qui sortira sur les écrans le 21 octobre. Le thriller psychologique se concentre sur la relation tumultueuse entre Mrs de Winter et son mari fringant, Maxim, joué par son partenaire Armie Hammer. Afin de plonger pleinement dans l’intensité émotionnelle de leurs rôles, Hammer et elle ont étudié le poème ‘Mad Girl’s Love Song’ de Sylvia Plath, décrivant une femme au cœur brisé au bord de la folie. « Nous avons lu ce poème tellement de fois, et nous y avons retrouvé cette histoire d’amour si étrange. Il nous a aidé à incarner notre relation dans le film » dit-elle. « Jouer nos rôles nous a paru ensuite plus naturel, ils ont pris leur propre individualité »
En fait, elle a même été tellement habitée par l’esprit angoissé de son personnage que cela a nuit à sa propre santé mentale, lui faisant subir de fréquentes attaques de panique pendant les quelques mois de tournage. « Je trouve que l’amour peut être si beau et si douloureux à la fois … C’est la logique de la vie. Je me suis perdue dans mon personnage d’une manière que je n’avais encore jamais vécu auparavant. » dit-elle. « C’était vraiment terrifiant, mais j’ai pris le temps de respirer et d’abandonner doucement le personnage »
Revenant à la vie réelle après l’intensité de ce projet, Lily se concentre sur ce qu’elle appelle « revenir aux bases » : réévaluer ses priorités et mettre son bien-être mental et physique au premier plan. Ces derniers temps, cela l’a conduit à vivre une vie plus heureuse, plus ouverte et plus honnête. Elle nous a révélé avoir trouvé du réconfort pendant ce chaos, et avoir trouvé de nouveaux buts.
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Laisser l’exercice physique devenir un pilier
« Sans le quotidien de ma vie professionnelle, je dois créer mes propres horaires et rester motivée. J’ai découvert que commencer ma journée avec de l’exercice est la clé. Quand je fais du sport régulièrement, j’en ressens immédiatement les bénéfices. C’est excitant de se sentir plus fort grâce à cela, et ça produit un effet domino. De manière naturelle, je commence à manger mieux et j’arrête de boire trop de vin. Je me sens plus énergique, et cela me motive chaque matin à continuer. »
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Faire en sorte d’aimer ces exercices
« Durant la quarantaine, j’ai fais en sorte que l’exercice physique soit quelque chose de fun ; sinon, j’aurais perdu la motivation. J’ai transformé mes sessions quotidiennes de Yoga et de Pilates en séances de danses avec le Formation Studios. Très tôt, j’ai trouvé cette routine de danse amusante et j’avais du mal à m’arrêter. Le lendemain, mon voisin m’a appelé en me disant ‘Bon sang Lily, tu as mis cette musique en boucle pendant trois heures et demi.
J’ai aussi repris le vélo. Je roulais partout avant quand j’ai emménagé à Londres, jusqu’à ce que mon vélo se fasse voler. J’ai commencé à utiliser Uber. Récemment, je me suis racheté un vélo, et ça a été un pur bonheur. On ressent une forme de liberté quand on roule sans avoir aucune direction en tête. Cela m’a aidé à arrêter de trop penser et de juste me connecter à l’instant présent.
Trouver ce plaisir est désormais mon but premier. Je sais que je dois rester en bonne santé , et je sais que l’exercice physique est bon pour moi. Mais quand on en ressent vraiment les bienfaits, qu’on se sent mieux, au lieux d’avoir toujours à se forcer, cela fait une grande différence. »
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Cuisiner, mais sans pression
« Au début du confinement, je cuisinais tout le temps. J’ai appris de nouvelles recettes en utilisant des légumes frais provenant de mon jardin, comme un chili végétarien aux patates douces, des ragoûts, de la ratatouille. Avec le temps, j’ai commencé à avoir des jours où j’avais à peine assez d’énergie pour me commander à manger, comme de la pizza trois fois par semaine. J’ai dû me rappeler que c’est bien de lâcher de temps en temps. Je n’essaye pas de me priver ou quoi que ce soit dans le genre. Si j’ai envie de commander un fast food, je m’autorise à manger ce que j’ai envie de manger. Aujourd’hui, j’essaye de trouver une balance entre les deux. »
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S’attendre à des journées off, et ne pas s’en vouloir
« En règle générale, j’apprends à être plus douce envers moi-même. Je peux me retrouver coincée dans des émotions négatives, ou je peux être fainéante et dormir jusqu’au milieu de la journée et rater une séance de sport. D’habitude, j’ai tendance à être dure avec moi-même, mais ces derniers temps ont été une occasion pour moi d’être plus flexible, d’être plus gentille avec moi-même et, pour la première fois, accepter ce que je ressens. »
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Se retrouver de nouveau avec soi-même
« D’habitude, je suis tellement distraite par la vie. C’était la première fois depuis longtemps que j’ai été capable d’être seule avec moi-même. Mon moment préféré ces derniers temps c’est de me prélasser dans un bain pendant des heures et d’écouter le mouvement de l’eau. Pour me détendre, j’allume des bougies et j’ajoute des huiles parfumées et des savons. C’est tellement relaxant.
J’ai aussi lu beaucoup de poésie, entretenu mon jardin et fais des promenades – retourner aux bases de la vie. Je suis chanceuse d’avoir eu la possibilité de le faire. Ces derniers mois ont été tellement difficiles pour tellement de gens. »
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Être ouvert aux découvertes
« Mon instinct me demande souvent de faire semblant pour diffuse un message positif sur la confiance en soi. Mais la vérité, c’est que je ne me sens pas toujours sûre de moi. Je commence à réaliser que me forcer n’est pas utile dans ma vie. Accepter et reconnaître ma vulnérabilité est plus puissant. Je me sens vue pour ce que je suis, sans plus prétendre constamment. C’est une chose sur laquelle je veux me continuer à me concentrer et avancer. »
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Trouver un métier qui épanoui naturellement
« Quand il s’agit de mon métier, ce que je veux c’est m’amuser avec l’art. Je suis à un moment dans ma vie où je questionne plus les choses, et j’essaye de trouver ce qui me rend heureuse, même si je pense que nous ne devrions pas chercher le bonheur car il est insaisissable. Mais j’essaye. Et ce sont toutes ces expériences, de pouvoir travailler avec des personnes que j’admire, de pouvoir créer quelque chose, et puis vivre une belle vie à côté. Il ne faut pas que je laisse mon bien-être personnel en souffrir. Mes amis et ma famille sont tellement importants pour moi. Quand je travaille beaucoup, j’ai tendance à oublier à quel point ils le sont. »
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Se laisser être inspiré
« Tout ce qui touche l’actualité d’aujourd’hui, que ce soit l’épidémie et le mouvement Black Lives Matter, a été éclairant. Il y a tellement de choses qui sont remontées à la surface. J’essaye de rester ouverte et d’apprendre. Il est crucial de se concentrer sur ce qui est important, de grandir, et de rester engagé.
J’admire les personnes qui sont égales à elles-mêmes. C’est tellement inspirant, et je ne pense pas que je l’ai toujours été. Je vais essayer d’être plus honnête. J’ai envie de faire plus d’activisme aussi. Pour le moment, j’utilise les réseaux sociaux comme un outil pour partager plus de prévention sur des causes qui me sont chères. »