L’actrice Anglaise Lily James, repérée dans ‘Downton Abbey’, règne sur le grand écran cette saison. On s’en réjouit.
On vous aura prévenus : l’été sera placé sous le soleil de Lily James. Celle que l’on avait découverte dans la série ‘Downton Abbey’ puis au cinéma dans ‘Cendrillon’ de Kenneth Branagh, est à l’affiche du ‘Cercle Littéraire de Guernesey’ de Mike Newell, l’adaptation du best-seller ‘Le Cercle Littéraire des amateus d’épluchures de patates’, l’histoire d’une bande d’amoureux de littérature qui résistent aux nazis sur l’île Anglo-Normande. Un avant-goût du raz de marée qui nous attend le 25 juillet, date de la sortie de ‘Mamma Mia! Here We Go Again’, suite de la comédie musicale culte, dans laquelle Lily James reprend le rôle de Meryl Sreep, jeune. Rencontre avec une actrice qui a furieusement le vent en poupe.
Qu’est-ce qui voous a séduite dans ce rôle de Juliet Ashton ?
Lily James – Ma grand-mère est Française et, petite fille, elle a connu les atrocités de la guerre, l’exode … Lorsqu’elle a pu rentrer chez elle, il ne restait plus rien. Sa maison avait été bombardée. La première scène du film où mon personnage retrouve son appartement, à Londres, et constate avec effroi que la façade sur la rue n’existe plus, m’a bouleversée. J’ai évidemment pensé à ma grand-mère bien-aimée.
Votre personnage se réfugie dans la littérature pour survivre. L’écriture compte-t-elle pour vous ?
LJ – De plus en plus. Mon métier m’incite à lire énormément. Pendant des années, j’ai tenu un journal. J’écrivais tous les jours. Ce n’est qu’en entrant au conservatoire que j’ai arrêté. Mais l’envie de reprendre me guette, j’en ai conscience.
On vous a aperçue dans ‘Les Heures Sombres’ de Joe Wright, un autre film sur la Seconde Guerre Mondiale, au côté de Gary Oldman en Churchill, rôle qui lui a permis de remporter un Oscars. Quels souvenirs en gardez-vous ?
LJ – Un sentiment d’enfermement. Les décorateurs avaient reconstitué un bunker en sous-sol. On ne voyait jamais la lumière. Heureusement, j’étais entourée d’acteurs qui jouaient des officiers de renseignement. On s’est bien amusés.
Qu’avez-vous tiré de l’expérience ‘Downton Abbey’ ?
LJ – La force d’une série, c’est sa durée. On a le temps d’installer son personnage, d’en prendre possession e de vivre différentes épreuves qui sculptent sa personnalité. A la télévision, on apprend à travailler vite. J’ai cottoyé des stars comme Maggie Smith. Se retrouver face à elle vous renvoie à votre petitesse. On se dit qu’on a tellement de progrès à faire …
Depuis deux ans, vous n’arrêtez pas. ‘Cendrillon’ vous a littéralement propulsée …
LJ – Ce film était un rêve. J’ai eu l’impression de vivre un conte de fées. Kenneth Branagh a su réveiller la petite fille qui dormait en moi.
L’une de vos partenaires était Helena Bonham Carter. Vous a-t-elle donné des conseils ?
LJ – Un jour, je n’avais pas trop le moral. Elle s’est approchée de moi et m’a dit : ‘N’aie pas peur d’être toi-même’. Les acteurs ne sont pas des robots. On a le droit de ne pas toujours avoir la pêche.
Cet été, on vous retrouvera dans ‘Mamma Mia! Here We Go Again’. Est-ce vrai que vous êtes une fan d’ABBA ?
LJ – J’en suis folle. Lorsque j’étais enfant, mes parents m’emmenaient dans le West End voir la comédie musicale. J’ai dû y aller au moins cinq fois ! Se retrouver dans le film et se prendre pour une ‘Dancing Queen’, franchement, c’est magique.
ELLE France | Juin 2018 | Interview par Françoise Delbecq – Traduit par Lily James France ©