La star du plus gros film de cet été (jouant une jeune Meryl Streep, rien que ça), Lily James a fait beaucoup de chemin depuis Downton Abbey. Elle raconte à Martha Hayes son incroyable décénie, comment elle se sent comme un charlatant et pourquoi elle veut aller danser en boite.
Lorsqu’une Lily James légère et pleine de grâce foulera le tapis rouge le mois prochain à l’Avant Première de son prochain film, Mamma Mia! Here We Go Again, je la prendrai en photo en train se pavaner dans son ‘appartement très douteux’ de l’est de Londres dans lequel elle vit depuis sa vingtaine. Elle le louait avec deux gars avec lesquels elle est allée à l’école, l’un d’entre eux était un « danseur phénoménal » qui avait l’habitude d’enfiler les talons de l’actrices et lui montrer comment on marchait avec. « Je ne sais même pas comment il arrivait à les mettre » rit-elle, « mais il m’a littéralement appris toute cette routine, que j’applique toujours. » James, 29 ans maintenant, me dépeint avec animation l’époque avant sa célébrité. « J’allais travailler – sur Downton Abbey – à 5h du matin, et tout le monde faisait encore la fête. » se souvient-elle de ce lieu sombre et morne. « J’étais comme à Végas. Je leur disais ‘Continuez, je serai de retour dans dix heures !‘ » Aujourd’hui, ses aménagements sont beaucoup plus confortables, pour ne pas dire luxueux – elle partage une location dans le nord de Londres avec son petit ami depuis quatre ans, la star de The Crown Matt Smith. Sans surprise, ses anecdotes sont moins expressives, ce qui est, en partie, une volonté de protéger la vie privée du couple – mais je suspecte aussi que c’est parce qu’elle est une personne plutôt réservée. En fait, s’il y avait un mot qui désignerait l’exact opposé du name dropping, ce serait Lily James.
C’est en un début de soirée de vendredi à une pizzaria chic en bas de la rue de son appartement que James arrive, débordante d’excuses pour cette rencontre si tardive dans la journée. Elle est venue directement après un essayage de robe au magasin vedette Burberry (elle est l’un de leur visage depuis 2016), et est revenue de Guernsey ce matin. Hier, elle faisait la promotion de The Guernsey Literary And Potato Peel Pie Society, un film romantique de la Seconde Guerre Mondiale, qui suit son tournant dans Darkest Hour, le film Oscarisé sur l’histoire de Winston Churchill. La semaine prochaine, elle honorera son nouveau rôle dans le thriller indépendant Little Woods au Tribeca Film Festival de New York, et ensuite c’est à Suffolk qu’elle ira pour tourner le prochain film de Danny Boyle, écrit par le le roi de la romcom Richard Curtis.
Quelque part au milieu de tout cela est arrivée l’apogée de la carrière de James, jouant une Donna jeune (le personnage de Meryl Streep) dans la séquelle du blockbuster de 2008 Mamma Mia! Filmer en Croatie avec Streep, Colin Firth et – roulements de tambours- Cher (qui joue la grand-mère de Sophie) sonne tellement épique, je ne suis pas sure qu’elle l’ait encore digéré. « Sans être trop sentimentale, c’était vraiment un moment spécial, » se souvient-elle, après une pause. « Je m’inquiète maintenant de m’être trop amusée et que j’aurais dû me concentrer plus. Nous avons passé un si bon moment que j’ai comme oublié de … m’inquiéter. » Réalise-t-elle à quel point ce qu’elle dit est dingue ? « Je sais ! » concède-t-elle, commandant un Iced Tea et enlevant son trench Burberry pour révéler un fin cashemere couleur crème, « C’était juste dingue, toutes ces légendes se baladant tranquillement dans les environs. » Étaient-ils accessibles ? « C’est intimidant parce que ce sont des gens que vous avez regardé, que vous avez idolâtré; vous ne vous doutez pas qu’un jour vos chemins se croiseront. » Est-ce que Cher vous a donné de bons conseils ? « Cher ? » elle rit, nerveusement. « Je répondrais bien oui … mais non, malheureusement je n’ai pas eu beaucoup de temps avec elle. »
Elle a passé un temps plus important avec Benny Andersson et Björn Ulvaeus d’ABBA, qui sont les producteurs exécutifs du film, et qui ont enregistré sa voix pour la bande originale avant le début du tournage du film. « J’étais littéralement au studio d’enregistrement de Benny à Stockholm, » sourit-elle. « A l’extérieur de Londres, c’était comme exister dans un petit univers secret; juste moi et les garçons d’ABBA. »
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