Lily James semble tout avoir. Et je ne parle pas seulement de sa beauté classique qui nous fait tourner la tête ou de sa carrière Hollywoodienne qui monte en flèche. C’est déjà un bon début. Je parle aussi de la tendresse, de la petite amie aimante, et d’un pub local qui l’accueille chaleureusement. « Ah, c’est Lily et Matt », dit un barman alors que l’actrice s’engouffre dans la taverne du Nord de Londres, où nous avons convenu de nous rencontrer, main dans la main avec son petit ami depuis plus de deux ans, l’acteur Matt Smith. Smith (si vous ne le connaissez pas déjà dans le rôle du personnage titre de ‘Doctor Who’, vous le reconnaitrez certainement pour sa performance impeccable du Prince Philippe dans ‘The Crown’) s’en va après que nous nous soyons assises – il assiste à la Wrap Party de la saison 2 de ‘The Crown’ ce soir. Mais parce que James a tourné son dernier film à Cornwall, ‘Guernsey’ sur l’époque de la 2e Guerre Mondiale, le couple s’est à peine aperçu pendant des semaines. Elle lui souhaite bonne chance avant de crier un « Je t’aime ! » – dans un éclat de voix – puis porte une main à sa bouche et rit. « Oh mon Dieu, c’était tellement embarrassant. Désolée ! »
Habillée d’un jean déchiré aux genoux, un crop top noir, une paire de mocassins noirs, avec de simples bijoux en or encerclant son cou, ses poignets et ses doigts, James pourrait passer pour n’importe quelle vingtaine-quelque-chose en congé. Puis vous regardez un peu plus attentivement et remarquez que son trench déboutonné couvrant le reste de sa tenue provient de dernière collection de Burberry (elle est le visage du parfum ‘My Burberry Black’). Après avoir été attiré par sa peau albâtre – magnifique et sans maquillage – et par ses yeux marron en amande, vous ne pouvez pas vous empêcher de remarquer cette taille marquée, la source de beaucoup d’hystérie après la sortie de ‘Cendrillon’. Non, vraiment ! Un nombre incalculable d’articles – des analyses, des pensées profondes, dirons-nous – sont apparus après la sortie du film, se demandant si cette « maigre taille » la disqualifiait de la considérer comme un modèle.
« Il y a des moments où ça m’a vraiment peiné parce que j’étais le personnage principal de ce film qui parlait de gentillesse et de bonté, et tous ces gens ne semblaient parler que de ma taille », se souvient James. « Je me disais ‘C’est tellement bizarre ; vous êtes en train de rater l’essentiel.’ »
Malgré ces expériences déconcertantes, James reste le plus souvent imperturbable face à l’obsession Hollywoodienne. « Nous avons tous nos propres insécurités et des choses contre lesquelles nous luttons – nous sommes tous humains. » dit-elle. « Je pense que c’est frustrant, l’esthétique irréelle à laquelle nous aspirons. Elle est perpétuée par ce que nous voyons et l’image que nous montrons. C’est pour cela que les réseaux sociaux me font peur, parce qu’ils vous poussent à montrer constamment une meilleure version de vous-même. »
Mais sa résistance émotionnelle et son attitude corporelle bien ajustée ne nient pas que les critiques – aussi infondées soient-elles – peuvent blesser. « Il y a toujours des choses dont je me souvienne de la première fois que je suis apparue dans la presse. J’ai survolé tous les commentaires du Daily Mail … ‘Elle n’est même pas moche. Elle est juste ordinaire.’ Ou des choses sur mon jeu d’actrice où je me disais ‘Oh mon Dieu …’ Je me souviens être sur scène et jouer ‘The Seagull’. Je jouais une scène et pensais à un commentaire qui disait combien mon jeu était nul. C’est à ce moment que je me suis dit ‘Je dois arrêter de faire ça.’»
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