Face à Sophie Bew, Lily James se confie sur le tournage du remake de ‘Rebecca’ de Ben Wheatley, sur les rôles qu’elle rêverait incarner, et sur l’achat des droits d’un livre qu’elle vient tout juste de terminer – qu’elle prévoit de produire et d’y jouer un rôle.
Lily James est bien plus qu’une simple rose Anglaise. L’actrice, principalement connue pour ses premiers rôles dans des drames historiques, surfe sur les générations : à l’aise dans son allure d’adolescente pin-up, elle assure autant le rôle d’une aristocrate coiffée de chapeaux, de la petite amie d’un gangster, ou dans la peau de Cendrillon. Son prochain tournant est le rôle de la seconde Mrs de Winter dans le remake du conte gothique ‘Rebecca’ de Daphne du Maurier réalisé par Ben Wheatley, qui lui fera atteindre encore plus de reconnaissance – s’ajoutant avec ses collaborations avec des réalisateurs comme Danny Boyle et Edgar Wright. Faisant des choix d’actrices audacieux et rafraîchissants, couvrant toutes les époques et les genres, James est un talent qui intrigue le public, qui souhaite en voir encore plus.
Il est attachant de voir à quel point l’actrice Lily James porte le poids de ses insécurités – mais avec un soupçon d’acceptation de ce qu’elle est. « Quand je suis un peu nerveuse et que je ne sais plus quoi dire, j’essaye d’être joyeuse » dit-elle. Nous conduisons dans les rues de Londres, partant de Walthamstow jusqu’à son rendez-vous à Soho ; elle s’exprime avec animation, agitant ses mains et riant lorsque nous sommes bousculées sur nos sièges arrière. « J’ai l’air d’une adolescente de 15 ans qui se rend à des soirées à minuit. C’est comme une couverture de sécurité – je deviens cette sorte de caricature. Parfois, je me dis ‘Lily, pour l’amour de Dieu, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?’ »
Cela me rappelle une scène de ‘Rebecca’ de Daphne du Maurier, ce psycho-thriller romantique célèbrement adapté au cinéma en 1940 par Alfred Hitchcock. James sera à l’affiche de la nouvelle adaptation du roman par Ben Wheatley qui sortira sur les écrans prochainement cette année, et il y a une certaine ressemblance sur ce sujet-là entre l’actrice et son personnage, la seconde Mrs de Winter. Dans le livre, le narrateur interne fait ses adieux à Maxim de Winter, son futur mari, qu’elle craint de ne plus jamais revoir après qu’ils soient tombés amoureux à Monte-Carlo.
Tout comme de Winter, James a bravé l’internat, et sa filmographie est capricieuse – se dévoilant dans un étincelant Cendrillon de Disney et incarnant une Elizabeth Bennet avide de combats de kung fu – démontrent quelqu’un de capable d’encore plus grand. Et dans le même temps, ‘Rebecca’ est, à première vue, un choix de film qui fait parfaitement sens pour James : des costumes des années 1930 et un manoir sur la Cornish Coast ; un design exquis ; et une intrigue avec un nouveau mariage au cœur d’un décors d’aristocrate hanté par la mort de l’épouse précédente. Cela ne semble pas si distant de ‘Just William’ et de ‘Downton Abbey’, ses premières apparitions à l’écran qui ont propulsé James sous les projecteurs. Mais entre les mains de Wheatley, on s’attend à un récit surréaliste et psychédélique du conte gothique hystérique et évocateur de du Maurier.
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